lundi 27 février 2012

Réduction du déficit de la "Sécu." : question ouverte au futur Président de la République Française

Une « niche » à explorer … une source d’économies substantielle pour notre système de Sécurité Sociale ! Le chiffrage pourrait être considérable …
Certains médicaments sont « vendus » presque gratuitement aux pharmacies des hôpitaux publics. Comme vous le savez, ces derniers sont obligés de mettre en concurrence les fournisseurs dans un cadre règlementé par le Code des marchés publics. De façon générale et pour un même médicament, l’hôpital public bénéficie donc de remises de prix significatives comparativement à une pharmacie d’officine (en ville).
Mais, cette mise en concurrence des fournisseurs ne serait pas le seul argument qui permettrait d’expliquer que certains médicaments soient « donnés presque gratuitement » à l’hôpital. Et ne croyons pas que les temps soient plus généreux envers l’hôpital public. Il y aurait une autre explication …
Arriver à positionner un médicament au sein de l’hôpital reviendrait à assurer la continuité de sa prescription en ville à la fin de l’hospitalisation du patient. Et donc, à assurer sa vente ultérieure à un prix plus élevé. On « se rattraperait après ». La « sécu. » serait attendue à la sortie du patient. L’écart des prix est significatif. Par moment, le rapport « prix en ville / prix à l’hôpital » pourrait même donner le vertige.
Réussir l’introduction d’un médicament à l’hôpital reviendrait à bénéficier également et notamment de l’« effet marketing »* de la prescription hospitalière. Si le médecin hospitalier l’a prescrit, pourquoi le changer ? Si le spécialiste l’a conseillé, pourquoi adopter une attitude contraire ? Si le professeur l’a choisi, pourquoi le médecin généraliste le modifierait-il ? … etc. Par conséquent, un médicament prescrit à l’hôpital a une forte chance qu’il le reste, par la suite, en ville.
Quels sont les moyens dont nous disposons pour limiter notre contribution à cette politique ?
Première question
Lorsque deux fournisseurs proposent un même médicament au même prix, l’hôpital ne devrait-il pas favoriser systématiquement le référencement de celui qui a le prix le moins élevé en ville ?
Deuxième question
Comment faire lorsqu’un fournisseur « offre » presque « gracieusement » son médicament à l’hôpital tout en le vendant au « prix fort » en ville ? L’incitation est forte. La tentation est grande. Comment l’hôpital pourrait-il refuser une telle « offre » ?
Troisième question
Au moment du référencement d’un médicament au sein de l’hôpital, devrait-on adopter une vision globale et décloisonnée en tenant compte systématiquement d’un « prix moyen » hôpital / ville ? Tout en sachant que dans ce cas, l’hôpital serait perdant. Pour limiter cette perte, la « sécu. » devrait-elle, à son tour, reverser une part (50% ?) des économies potentielles générées à l’hôpital-source ; du genre « gagnant / gagnant » ?
Mes propositions ne sont pas exhaustives. D’autres solutions seraient possibles.

* Prise isolément, une « célébrité » médicale, pharmaceutique, … etc. ne fait pas partie des critères objectifs d’évaluation d’un médicament.
N.B. : Cet article est rédigé sans aucun conflit d’intérêts.

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